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Un petit article pour vous parler de la pollution lumineuse :

D’abord, c’est quoi ?

La pollution lumineuse est une nuisance due à un éclairage excessif la nuit. Cela à un impact négatif sur la santé humaine et la consommation d’énergie, mais surtout pour nos amis de la faune.

De nombreuses espèces se dirigent grâce à la lune ou aux étoiles. Chaque lumière qui est allumée la nuit vient donc perturber les sens de ces individus. Souvent nous pouvons observer sous un lampadaire de nombreux insectes tourner autour. Ces insectes, notamment les papillons de nuit, vont devenir des cibles de prédilection pour les prédateurs. S’ils ne se font pas manger, ils finissent complétement perdus, car ils se dirigent normalement grâce à la lune. Cette halte près des sources lumineuses les rends donc extrêmement vulnérables, et perturbe fortement leur cycle biologique.

Pour illustrer, on peut comparer les insectes qui se dirigent avec la lune, aux marins qui se dirigent avec les étoiles. Si on metttait une grosse ampoule dans le ciel, le marin serait perdu a cause de cette nouvelle étoile. Pour de nombreux insectes nocturnes, les vitrines de magasin, les lampadaires ou encore les veilleuses sont comme cette grosse ampoule.

D’autres espèces, à l’inverse, sont dérangées par la lumière : elles sont photophobes (la peur de la lumière). Elles vont donc fuir la lumière.

C’est d’ailleurs le cas de nos amis les chiroptères, plus connus sous le nom de chauves-souris. Éclairées, elles deviennent des proies faciles, et ont du mal à attraper des insectes pour se nourrir.

Pour répondre à ce problème, on peut réaliser une cartographie des zones sans lumières : on appelle ça une trame noire. Elle peut se faire à plusieurs échelles : commune, communauté de communes, agglomération, voire plus grande. Cette « trame noire » va à identifier clairement les zones sombres, ou la lumière ne vient pas polluer la nuit.

La trame va aussi permettre d’identifier des corridors écologiques et des biodiversité, j’explique :

  • un corridor pour les animaux est une sorte de route. C’est là ou ils peuvent circuler en toute sécurité. Une haie est un corridor par exemple, elle permet aux animaux de traverser des parcelles agricoles sans se faire voir et donc en se protégeant des prédateurs. Elle peut dans cette haie se reposer un instant et y trouver parfois de la nourriture. On peut constater que l’homme n’a rien inventé avec ses autoroutes, les aires de repos, et les station d’accueil pour prendre un café sur la route.
  • les réservoirs de biodiversité, sont les lieux indispensables à la survie de l’espèce on y retrouvent des zones de nutrition, un accès à l’eau, des zones de reproduction et de quiétude (pour se reposer)….

Pour les animaux nocturnes comme les chauves souris la lumière va créer des barrages sur les corridors, la lumière va empêcher les individus de circuler sur leur route, pour aller d’un réservoir de biodiversité à un autre. Ce qui impact fortement la vie de l’espèce. Imaginez que sur la route pour vous rendre au supermarché, on installe un énorme barrage qui vous empêche de traverser, comment feriez vous pour vous nourrir ?

Pour les animaux c’est pareil si on bloque la route ils ne peuvent plus effectuer correctement leur cycle de vie, et les individus finissent par disparaitre petit à petit.

Le but de la trame noire, va être d’identifier les corridors pour les préserver, afin de permettre à nos amis qui vivent la nuit de survivre.

Nous savons que tous le monde n’est pas en capacité immédiate de cartographier les enjeux liés à la pollution lumineuse, sur son territoire, mais, tous le monde peut contribuer à limiter cette pollution, elle vient essentiellement de nous tous !

On peut agir chez nous, à notre manière !

Différentes manières existent pour agir :

  • Le plus simple ! Eteindre toutes les lumières dans notre jardin ou sur les façades de nos maisons si elle ne sont pas utiles.
  • Eviter les lampes solaires qui sont allumées la nuit inutilement.
  • Diriger les lumières extérieur vers le bas, afin d’éviter d’éclairer trop large et trop haut.
  • Sensibiliser ses amis, les commerçants… à faire comme vous !
  • Pour les plus manuels et motivés vous pouvez fabriquer un abris à chiroptère (chauve-souris). Ce n’est pas très compliqué et peut permettre de protéger des espèces qui sont en forte régression. De bons conseils et plans sont disponible sur le site internet de la salamandre !
  • D’autres idées et solutions sont possibles, n’hésitez pas à les mettre en commentaire, pour nous dire comment vous agissez à la maison !

L’association pourra proposer un atelier sur la fabrication de nichoir, si certains sont intéressé n’hésitez pas à nous contacter afin qu’on puisse organiser ça !